Marion Maréchal accuse Rima Hassan de jubiler devant les exécutions du Hamas

Marion Maréchal accuse Rima Hassan d’avoir apprécié les exécutions menées par le Hamas après une publication sur les réseaux sociaux. Elle qualifie sa collègue d’« incitatrice au meurtre », exigeant qu’elle « rentre là où [elle se croit] chez elle ». L'élue de gauche s'était dite satisfaite de la traque des Palestiniens ayant collaboré avec Israël.
À l’ouverture de la session du Parlement européen à Strasbourg, le 21 octobre 2025, l’eurodéputée française Marion Maréchal a violemment interpellé sa collègue Rima Hassan (La France insoumise – LFI), l’accusant d’avoir « jubilé devant les images d’exécutions sommaires de civils commises à Gaza par les terroristes du Hamas ».
Ces reproches font suite à une publication de Rima Hassan sur les réseaux sociaux où elle avait partagé un article évoquant « la traque par le Hamas des groupes ayant collaboré avec l’armée israélienne » dans la bande de Gaza, y ajoutant la mention « One by One » (« Un après l’autre »).
Un clivage qui s'accentue
Marion Maréchal a qualifié cette publication de « commentaire satisfait et glaçant », assimilant ces mots à « une incitation au meurtre ». Elle a exhorté sa collègue à « rentrer là où [elle se croit] chez elle », ajoutant un provocateur : « Le Hamas que vous aimez tant ». Une sortie aux accents rageurs, qui lui a valu d’obtenir un rappel au règlement, fondé sur l’article 10 du règlement du Parlement européen, pour « atteinte à la réputation ».
De son côté, Rima Hassan a répondu sur X, précisant que « la glorification des exécutions que l’on cherche à m’imputer ne relève que des tentatives de manipulations grossières et habituelles de la droite et de l'extrême-droite. Oui, tous ceux qui ont collaboré avec le régime génocidaire devront répondre de leurs actes, one by one. »
Cette nouvelle escalade verbale s’inscrit dans une série de polémiques entourant Rima Hassan, déjà visée par des signalements pour apologie du terrorisme après avoir jugé l’action du Hamas « légitime» du point de vue du droit international. La tension entre les deux femmes reflète un clivage politique profond autour de la question israélo‑palestinienne, la guerre à Gaza contribuant à cristalliser les réactions.
Ce dossier polarise le débat en France avec, d'un côté, une France insoumise très critique sur les opérations militaires de l'État hébreu et, de l'autre, une droite française reprenant le narratif israélien, défendant bec et ongle la politique de Benjamin Netanyahou.
Toutefois, l’intervention publique de Marion Maréchal Le Pen, mêlant invective politique, injure ethnique et injonction identitaire, interroge les limites du débat parlementaire. Elle relance également la polémique sur l’usage des réseaux sociaux par des élus, et sur le statut juridique et moral de ce qu’ils publient. Dans un contexte tendu, ce conflit d’autorités met en lumière des fractures idéologiques profondes au sein même du Parlement européen.