Affaire «Jean-Michel Trogneux» : dix accusés face à la justice pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron

Affaire «Jean-Michel Trogneux» : dix accusés face à la justice pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron© Wiki commons
Brigitte et Emmanuel Macron sur le parvis de l’Élysée
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Huit hommes et deux femmes comparaitront les 27 et 28 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir relayé la rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait née homme. Cette accusation, née en 2017, a explosé en 2025 aux États-Unis et fait l’objet d’une plainte de la principale intéressée, déposée en août 2024.

Des profils variés, d’un élu à une médium, sont accusés d’avoir propagé des propos malveillants sur le genre et la sexualité de Brigitte Macron. Ce procès marque un tournant dans les rumeurs en ligne concernant l’épouse du président français — une affaire qui révèle l’internationalisation de l’information et la propagation toujours plus rapide et massive des rumeurs.

Les dix prévenus, âgés de 41 à 60 ans, incarnent la diversité des sphères en ligne : un galeriste, un élu local, un enseignant, un informaticien et la fameuse Delphine J. Parmi eux, « Zoé Sagan » se distingue par son passé sulfureux, notamment la diffusion de vidéos sexuelles de Benjamin Griveaux en 2020, qui avait entraîné l’abandon de sa candidature à la mairie de Paris. Son avocate, Me Maud Marian, défend sa cliente en arguant qu’elle n’a fait que « rebondir sur l’actualité », sans messages directs à Brigitte Macron. Pourtant, le parquet reproche des « propos malveillants » collectifs, passibles de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende.

Née en 2017, lors de l’élection d’Emmanuel Macron, la théorie affirmant que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité son frère Jean-Michel ayant changé de sexe, a vite muté en arme politique ou en objet de moquerie et d’amusement. Lancée sur les réseaux sociaux, elle a connu un emballement viral en décembre 2021 grâce à une vidéo YouTube de quatre heures diffusée par Natacha Rey, se présentant comme journaliste indépendante, et Delphine J., alias « Amandine Roy », une médium de 51 ans. Cette dernière, l’une des prévenues, y déroulait un récit invraisemblable : Brigitte n’aurait jamais existé, son frère ayant usurpé son identité après une transition.

Relayée des centaines de milliers de fois, notamment par Xavier Poussard, ancien directeur de la revue Faits et Documents fondée par Emmanuel Ratier, la rumeur a franchi l’Atlantique fin 2023.

La rumeur a pris une nouvelle ampleur aux États-Unis en janvier 2025, lorsque la journaliste Candace Owens a diffusé une série de vidéos intitulée Becoming Brigitte (« Devenir Brigitte »). Pas du goût du couple présidentiel, ce contenu fera l’objet de poursuites pour diffamation.

Au-delà du fond des accusations, cette théorie, amplifiée sur les réseaux sociaux, tourne largement au ridicule le couple présidentiel — jusqu’à la télévision belge, où une émission de divertissement a largement moqué l’épouse d’Emmanuel Macron, grimée en femme virile.

Les détracteurs de la Première dame n’en démordent pas sur les réseaux sociaux, certains arguant désormais que le procès qui se tient vise des faits de cyberharcèlement sexiste et non de diffamation. Les récentes révélations selon lesquelles l'épouse du président était enregistrée sur le site des impôts français sous un nom masculin ont remis une pièce dans la machine.

Le couple présidentiel, qui s’est déjà pourvu en cassation contre la relaxe en appel de Rey et J. pour diffamation en juillet 2025, voit dans ce procès une chance de contre-attaquer, au risque de faire encore davantage parler de cette polémique.

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