Liban : la diplomatie avec Israël n'a pas été «fructueuse», estime le chef du gouvernement

Liban : la diplomatie avec Israël n'a pas été «fructueuse», estime le chef du gouvernement© Getty Images
Nawaf Salam, Premier ministre libanais :
Suivez RT en français surTelegram

Nawaf Salam, Premier ministre libanais, exclut des négociations directes avec Israël et réaffirme que le désarmement du Hezbollah doit découler d’une volonté nationale, non étrangère. Il défend l’accord de Taëf comme pilier de la stabilité libanaise et soutient un retour du monopole de l’État sur les armes.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a reconnu, dans une interview diffusée sur la chaîne pro-iranienne al-Mayadeen, que les tentatives d’ouverture diplomatique avec Israël n'avaient pas été « fructueuses », tout en soulignant qu’elles avaient permis « d’éviter le pire ».

Ce constat, nuancé, traduit un léger infléchissement de ton pour celui qui s’est imposé comme la figure du camp favorable au désarmement du Hezbollah. Nawaf Salam a rendu hommage à la « résistance libanaise », incluant le Hezbollah et d’autres formations, pour son rôle dans la libération du Sud en 2000, tout en insistant sur la nécessité que « les armes reviennent exclusivement à l’État ».

La pression de Washington 

Le Premier ministre a réaffirmé que le Liban devait « poursuivre les voies diplomatiques » et que le désarmement du Hezbollah relevait « d’une exigence libanaise, non d’une pression américaine ou israélienne ». Alors que Washington encourage Beyrouth à entamer des discussions directes avec Tel Aviv sur la délimitation des frontières et la fin des frappes, Nawaf Salam a catégoriquement rejeté cette option, estimant qu’elle ne faisait « pas partie du plan du gouvernement ».

Il a mis en garde contre tout écart à l’accord de Taëf de 1989, qui reste selon lui « la colonne vertébrale de la paix civile », rappelant qu’« il est impossible d’avoir deux armées au sein d’un même pays ».

Selon le plan présenté par l’armée libanaise début septembre, le désarmement des infrastructures du Hezbollah au sud du fleuve Litani devra être achevé d’ici la fin de l’année, marquant une première étape vers le retour du monopole de l’État sur les armes.

L’ancien juge à la Cour internationale de justice a reconnu que, sans la résistance libanaise, « Israël ne se serait jamais retiré du Liban en 2000 », mais a ajouté que « la situation d’aujourd’hui n’est plus la même ». Le Liban, a-t-il précisé, reste attaché à l’Initiative de paix arabe de 2002, qui conditionne toute normalisation à la création d’un État palestinien.

Nawaf Salam a par ailleurs confirmé qu’il maintenait des canaux de communication ouverts avec le Hezbollah, tout en rejetant avec ironie les accusations de « sionisme » portées contre lui par certains partisans du parti chiite, rappelant qu’il fut l’un « des plus farouches opposants à Israël » lorsqu’il siégeait aux Nations unies. Enfin, il a assuré que les législatives se tiendraient « à la date et à l’heure prévues », en mai 2026, sous la supervision d’un gouvernement « neutre et technocratique », garant de la transparence du scrutin.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix