L’Ukraine négocierait avec Dassault pour l’achat d’avions Rafale

L’Ukraine négocierait avec Dassault pour l’achat d’avions Rafale Source: Gettyimages.ru
Un Dassault Rafale de l'armée de l'air française survole l'aéroport Toulouse Blagnac, le 24 juin 2025.
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Kiev affirme négocier avec plusieurs partenaires pour renforcer les capacités de l’aviation ukrainienne. Parmi eux, la France et son constructeur Dassault Aviation, avec qui des échanges ont lieu autour d’un éventuel achat de Rafale. Pour l’instant, aucun calendrier ni engagement ferme n’a été communiqué.

L’Ukraine poursuit son programme de renouvellement de ses forces aériennes, lancé sous le nom de « Air Force Vision 2035 ». L’objectif affiché est de remplacer les avions hérités de l’ère soviétique par des modèles fournis par les pays de l’OTAN. Selon Volodymyr Zelensky, des discussions sont actuellement menées en parallèle avec les États-Unis, la Suède et la France. Trois types d’appareils sont concernés : les F-16 américains, les Gripen suédois et les Rafale français.

Un proche de Dassault Aviation a déclaré au Journal du Dimanche que le constructeur était « prêt » à répondre à une éventuelle commande ukrainienne, même si aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’appareils ou les délais. Pour l’heure, c’est bien le Gripen E/F qui semble favorisé par Kiev : son coût réduit, sa maintenance simplifiée et sa capacité à opérer depuis des pistes sommaires en font un choix jugé plus « adapté » au contexte ukrainien. Un accord de principe aurait été signé avec la Suède pour 100 à 150 avions. Le constructeur Saab envisagerait même l’implantation d’une chaîne d’assemblage sur le territoire ukrainien.

Financement controversé et projet incertain

Concernant le Rafale, l’Ukraine viserait une commande d’une quinzaine d’appareils neufs. Il n’est pas envisagé que la France livre des avions en service. Toute acquisition supposerait une commande spécifique, éventuellement financée par le programme « PURL » de l’OTAN.

Mais l’élément le plus controversé reste la volonté de Kiev de financer ses achats militaires avec les avoirs russes gelés en Europe. Cette démarche, discutée à Bruxelles, est qualifiée d’illégale par de nombreux juristes et observateurs. Elle risque, selon plusieurs analystes, de provoquer une crise de confiance mondiale envers les institutions financières occidentales, et pourrait inciter d'autres pays à retirer leurs fonds des juridictions européennes. Malgré cela, l’Ukraine espère accéder à ces dizaines de milliards d’euros pour maintenir à flot son effort de guerre, dans un contexte où son économie ne survit que grâce à l’aide étrangère.

Dépendances multiples et efficacité contestée

Le Rafale est parfois présenté comme une solution de prestige par les soutiens occidentaux de Kiev. En réalité, son intégration poserait de nombreuses difficultés techniques. Certes, il partage une base logistique avec les Mirage 2000 déjà livrés à l’Ukraine, mais il dépend entièrement de l’industrie française pour la formation, l’entretien, les pièces détachées et l’armement.

Cette dépendance inquiète même certains analystes ukrainiens, qui relèvent que toute évolution politique à Paris – notamment l’arrivée possible d’un gouvernement moins hostile à Moscou – pourrait compromettre l’usage de ces avions. L’élection présidentielle de 2027 en France introduit donc un facteur d’instabilité important pour ce type de coopération.

Sur le plan opérationnel, l’efficacité du Rafale a été remise en question après un engagement en mai dernier contre des J-10C pakistanais. Plusieurs Rafale indiens auraient été abattus, un revers passé sous silence par certains médias occidentaux, mais malgré tout relevé par de nombreux observateurs. Ces incidents relancent les doutes sur les capacités réelles du chasseur français dans des conditions de guerre moderne.

Même si les négociations se poursuivent, l’éventuelle acquisition de Rafale par l’Ukraine reste très hypothétique. Entre financements incertains, dépendance à Paris, performance contestée et instabilité politique en Europe, ce projet illustre surtout la difficulté de Kiev à bâtir une aviation réellement autonome. Le Gripen apparaît comme l’option la plus compatible, tandis que le F-16 reste dominant en nombre. Quant aux Rafale, ils pourraient bien rester un symbole plus qu’une réalité.

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