Tunisie : Kaïs Saïed dénonce une «ingérence flagrante» après une résolution du Parlement européen

Tunisie : Kaïs Saïed dénonce une «ingérence flagrante» après une résolution du Parlement européen© Facebook / Ministère des Affaires étrangères Tunisie
Convocation de l’ambassadrice des Pays-Bas, Josephine Frantzen, au ministère tunisien des Affaires étrangères, le 27 novembre 2025
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Le président tunisien Kaïs Saïed a vivement dénoncé une «ingérence flagrante» après l’adoption, le 27 novembre, d’une résolution du Parlement européen appelant à la libération de détenus politiques. Dans la foulée, Tunis a convoqué l’ambassadrice des Pays-Bas pour protester contre ce qui est perçu comme des manquements aux règles diplomatiques.

L’adoption, le 27 novembre, par le Parlement européen d’une résolution critique à l’égard de la situation des libertés en Tunisie, et appelant à la libération de plusieurs détenus politiques, a provoqué une réaction immédiate et virulente du chef de l’État tunisien.

Au lendemain de ce vote, dans une allocution diffusée par la présidence tunisienne sur Facebook, Kaïs Saïed a rejeté avec force toute forme d’intervention extérieure. « Nous sommes un État indépendant et souverain, et nous n’accepterons jamais qu’une quelconque partie s’immisce dans nos affaires intérieures », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que « la souveraineté en Tunisie appartient au peuple », affirmant que le pays ne saurait être soumis à aucune pression étrangère.

« Notre souveraineté n’est pas négociable »

Dans un ton particulièrement offensif, le président a fustigé ce qu’il considère comme une posture de tutelle de la part de certaines parties étrangères. « Ils veulent nous donner des leçons, distribuer des notes, délivrer des certificats de félicitations ou de blâme », a-t-il lancé, avant de répliquer : « Notre souveraineté n’est pas un sujet de discussion et ne le sera jamais. »

Kaïs Saïed a également insisté sur le caractère strictement national des décisions politiques prises à Tunis : « Nos décisions sont tunisiennes, exclusivement tunisiennes », a-t-il martelé.

Sans le nommer directement, le chef de l’État a évoqué le calendrier des travaux du Parlement européen, y voyant une tentative de défi politique. « Le défi ne se relève que par le défi », a-t-il affirmé, accusant certains acteurs étrangers de chercher à imposer leur agenda à la Tunisie.

Il a aussi dénoncé une vision héritée, selon lui, d’un passé ancien, fondée sur une hiérarchisation des peuples. La Tunisie, a-t-il souligné, « n’est ni une propriété, ni un jardin, ni une terre sans maître ».

Convocation de l’ambassadrice des Pays-Bas

Dans ce climat de tension avec les institutions européennes, une mesure diplomatique concrète a été engagée par les autorités tunisiennes. Sur instructions du président de la République, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a convoqué, le 27 novembre au matin, au siège du ministère, l'ambassadrice des Pays-Bas en Tunisie, Josephine Frantzen.

Selon le communiqué officiel, cette convocation visait à lui notifier une « protestation ferme » en raison de son non-respect des règles du travail diplomatique, et à l’appeler à respecter strictement les usages diplomatiques ainsi qu’à s’abstenir de toute intervention, quelle qu’elle soit, dans les affaires intérieures de la Tunisie.

Cette démarche est officiellement présentée comme une traduction diplomatique directe de la ligne de fermeté affichée par le chef de l’État à l’égard de toute forme d’ingérence étrangère.

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