Nicolas Sarkozy en prison : les recours pour une sortie rapide s’intensifient

Écroué le 21 octobre à la prison de la Santé pour une condamnation à cinq ans ferme dans l’affaire des financements libyens, Nicolas Sarkozy voit ses avocats déposer une demande de remise en liberté. Une issue avant Noël reste envisageable, malgré l’exécution provisoire de la peine.
L’incarcération de Nicolas Sarkozy, premier ancien président français de la Cinquième république à dormir en prison, marque un tournant judiciaire. Condamné pour « association de malfaiteurs » avec une exécution provisoire neutralisant l’effet suspensif de son appel, l’ancien chef d’État, accompagné de son épouse Carla Bruni lors de son entrée à la Santé, fait face à une amende de 100 000 euros assortie d'une inéligibilité de cinq ans. Ses avocats, invoquant l’absence de risques concrets, ont immédiatement engagé des recours pour une libération rapide.
Une bataille judiciaire pour une liberté anticipée
À peine incarcéré, Nicolas Sarkozy bénéficie d’une mobilisation judiciaire intense. Ses avocats, menés par Me Christophe Ingrain, ont déposé une demande de remise en liberté dès le 21 octobre, conformément à l’article 148-1 du Code de procédure pénale. « Il n’y a pas de risque de renouvellement des faits, pas de destruction de preuves, pas de pression sur les témoins. Rien ne justifie cette détention », a plaidé Me Ingrain devant la maison d’arrêt, ajoutant qu'« une seule nuit en prison est une nuit de trop ».
La Cour d’appel de Paris dispose de deux mois, jusqu’au 21 décembre, pour statuer, mais le délai moyen d’un mois laisse envisager une décision d’ici mi-novembre.
Affaire Nicolas #Sarkozy:
— Sabrina Bierlein-Bouyer (@sabrinabierlein) October 14, 2025
Le 21 octobre est la date de son incarcération à la prison de la santé à Paris.
Il pourra dès ce jour-là déposer un recours pour demander sa remise en liberté s’il le souhaite.
La Cour d’appel se prononcera dans un délai d’environ 2 mois. #prison…
Une audience publique est probable, lors de laquelle Nicolas Sarkozy pourrait éviter menottes et box, avec une décision rendue le jour même. En cas de succès, il pourrait être libéré sous contrôle judiciaire, avec bracelet électronique ou obligation de pointer au commissariat.
Les recours des co-condamnés Wahib Nacer et Alexandre Djouhri, examinés les 27 octobre et 3 novembre, pourraient accélérer le processus.
Mais en plus de l’affaire libyenne, Nicolas Sarkozy doit aussi faire face à l’affaire Bygmalion sur des dépassements de frais de campagne pour la présidentielle de 2012, pour laquelle la Cour de cassation rendra sa décision le 26 novembre sur une peine de six mois ferme aménageables.
Le procès en appel du financement libyen, prévu pour janvier 2026, pourrait, lui, s’étendre jusqu’à septembre 2026 si des reports surviennent.