J.D. Vance en Israël pour «sauver» l’accord pour Gaza

Le vice-président américain J.D. Vance est en Israël pour empêcher une reprise de l’offensive israélienne et soutenir l’accord de trêve à Gaza. Il rappelle qu’il faudra «du temps» pour mettre en œuvre la phase 2 du plan Trump concernant le désarmement du Hamas et la gouvernance post-conflit.
Après l’émissaire pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le gendre du président Jared Kushner, c’est au tour du vice-président J.D. Vance d’arriver, le 21 octobre, en Israël pour une visite éclair de 48 heures. Objectif : empêcher le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de miner le plan du président Donald Trump pour Gaza en relançant une offensive totale contre le Hamas.
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 9 octobre, est déjà fragilisé après la mort de deux militaires israéliens dans une attaque attribuée au Hamas, suivie d’une riposte israélienne qui a fait des dizaines de morts.
J.D. Vance a qualifié la trêve de « mieux que ce à quoi je m’attendais ». Le Washington Post souligne qu’il s’est rendu à Kiryat Gat, où les États-Unis ont installé un centre de supervision pour la trêve. Il doit également rencontrer le Premier ministre Netanyahou, alors que la phase 2 du plan Trump — portant sur le désarmement du Hamas, le retrait israélien et la gouvernance à Gaza — n’a pas encore été négociée.
Israël a le doigt sur la gâchette
Le chef du Likoud est pressé par l’aile droite de son gouvernement de reprendre les frappes sur la bande de Gaza et d’annihiler complètement les capacités militaires du Hamas. Selon certains analystes, l’action diplomatique américaine traduit une double stratégie : afficher le soutien à Israël tout en freinant ses velléités d’escalade. J.D. Vance a insisté sur « un peu de patience », reconnaissant que la conclusion complète de l’accord « sera difficile ».
Pendant ce temps, le comité de supervision, copiloté par les États-Unis, s’apprête à déployer une force multinationale à Gaza, l’une des clés du plan pour donner corps à la seconde phase. La présence américaine vise à souligner que le plan Trump ne se limitera pas à un cessez-le-feu, mais à un processus de transformation politique et militaire. En filigrane se dessine un message à Netanyahou : la guerre renaîtra si l’accord n’est pas respecté.